Journal de Ferdinant Kolowski, le samedi 15 octobre 1924

« Pourquoi ? Pourquoi moi ? Tout le monde me hait pour mes erreurs passées. Pourtant, je ne suis pas le seul ici à avoir pêché. Plusieurs autres personnes ont commis des crimes mais il a fallu que ce soit moi le bouc émissaire. Peu importe où je vais, ce que je fais, je suis injurié. Même mes parents n'ont pas voulu de moi, voilà pourquoi je me retrouve dans ce pensionnat misérable. Entendre les autres me dire combien je suis nul, combien je ne mérite pas d'exister.. je vais finir par y croire. Ils n'ont peut être pas tort après tout. Si personne ne m'aime c'est sûrement que je ne suis pas fais pour vivre. Souvent je pose ma main sur mon coeur car, sinon, j'ai l'impression qu'il va exploser. Il se serre, tellement, qu'il risque de casser et de finir en mille morceaux, tout du moins, j'en ai l'illusion. Je dois être damné. Tout comme ce monde est maudit. Ils ont tous un petit diable derrière eux leur disant que faire le mal c'est bien. La preuve : ils se réjouissent de me voir pleurer de leur cruauté. L'autre jour j'ai retrouvé mes habits éparpillés dans le couloir, plein de boue. Evidemment c'est moi qui ai pris et qui ai du tout ranger, tout nettoyer. Les surveillants ne savent rien de tout ça. Ils pensent que je m'amuse de ces âneries. Ils pensent que ce sont des camarades de jeux, des farces entre nous. Mais malheureusement, je suis seul, je ne fais pas partie de leur groupe. Pourquoi malheureusement ? Je ne sais pas. Qu'y a t-il de bien à être méchant ? Non, je ne veux pas être comme eux. D'un autre côté, je ne peux pas. Je ne peux rien faire. Si je le dis je me sentirais faible. Vous avez beau dire qu'il n'y a aucune honte a être la victime, je ne le ressens pas comme ça. Je dois mûrir, c'est ma seule chance de m'en sortir. Cependant il m'est impossible de grandir, heureux, dans ces conditions. Si je ne peux pas être heureux alors pourquoi vivre ? C'est la question que je me suis posé ce samedi 15 octobre, la veille de mon suicide.»


Dickinson, Dakota du nord. Un des lieux les plus normaux, dans lequel il n'y a tellement rien que presque personne n'y va. Pourtant dans cet endroit des plus banal se situe un bâtiment spécial : un pensionnat. Pas n'importe lequel. Il avait été construit pour accueillir de jeunes délinquants, autant dire qu'il se trouvait être assez vulgaire comme endroit. Le ministère l'a jugé trop dangereux suite au suicide d'un pensionnaire de dix-sept ans et l'a fermé. Mais depuis quelques temps, il existe une activité au sein de ce pensionnat, un homme l'ayant rouvert, faisant un discours qui en a ému certains... et énervé d'autres :
« Martin Luther King avait un rêve, tout comme moi: J'ai rêvé que tous les hommes étaient égaux. J'ai rêvé que chacun de nous pardonnait l'autre pour ses pêchés commis. Enfin, j'ai rêvé d'un lieu où aucun jugement ne serait pratiqué, où aucune faute ne serait reproché, que tous auraient droit à une seconde chance, méritée ou non. Voyez vous, ce qui compte dans ce monde c'est la volonté. La volonté de vivre, d'être pardonné, la volonté de croire en quelque chose de nouveau. Mais, ne vous en faites pas, nouveauté n'est pas synonyme de quelque chose qui se reproduira, au contraire, c'est un mot qui entend un avenir meilleur. J'ai espéré, non, j'ai prié pour que tout ceux qui ont eu une vie pas très joyeuse aient un futur meilleur.  Car, oui, le fait que ces personnes ont commis des actes monstrueux ne veut pas dire qu'elles ne sont plus humaines, cela veut juste dire qu'elles ont eu un moment d'égarement. Mais, camarades, je vous demande, est ce une raison pour arrêter d'agir en tant qu'humain et les rejeter ? Ma pensée est : Non. C'est pour cette raison que j'ouvre maintenant ce pensionnat. Je veux prouver qu'à partir d'une mauvaise base, on peut en créer une meilleur. Mesdames, messieurs, voici ouvert le pensionnat de la seconde chance.»
"Le pensionnat de la seconde chance." Il est réputé comme tel mais personne ne sait vraiment pourquoi. Seuls ceux ayant osé franchir cette porte savent ce qui arrive une fois à l'intérieur. Toutes traces du souvenir le plus douloureux de votre mémoire disparaît. Pourquoi ici ? Personne ne le sait, personne ne peut le dire. Cependant, entre les quatre murs, une rumeur court selon laquelle le pensionnat serait hanté. Serais-ce le garçon mort il y a des années qui en serait à l'origine ?! Il n'y a aucun doute. Sa motivation ? Que personne n'ait à revivre l'enfer par lequel il est passé, que personne ne se croit supérieur et se permette de juger autrui, que tout le monde agisse en tant qu'être humain, tout simplement que les personnes puissent re-goûter à un petit bout de paradis dans ce monde depuis bien longtemps corrompu.

Dickinson, Dakota du nord. Un des lieux les plus normaux, dans lequel il n'y a tellement rien que presque personne n'y va. Pourtant dans cet endroit des plus banal se situe un bâtiment spécial : un pensionnat. Pas n'importe lequel. Il avait été construit pour accueillir de jeunes délinquants, autant dire qu'il se trouvait être assez vulgaire comme endroit. Le ministère l'a jugé trop dangereux suite au suicide d'un pensionnaire de dix-sept ans et l'a fermé. Mais depuis quelques temps, il existe une activité au sein de ce pensionnat, un homme l'ayant rouvert sous prétexte de «vouloir donner une seconde chance, méritée ou non». "Le pensionnat de la seconde chance." Il est réputé comme tel mais personne ne sait vraiment pourquoi. Seuls ceux ayant osé franchir cette porte savent ce qui arrive une fois à l'intérieur. Toutes traces du souvenir le plus douloureux de votre mémoire disparaît. Pourquoi ici ? Personne ne le sait, personne ne peut le dire. Cependant, entre les quatre murs, une rumeur court selon laquelle le pensionnat serait hanté. Serais-ce le garçon mort il y a des années qui en serait à l'origine ?! Il n'y a aucun doute. Sa motivation ? Que personne n'ait à revivre l'enfer par lequel il est passé, que personne ne se croit supérieur et se permette de juger autrui, que tout le monde agisse en tant qu'être humain, tout simplement que les personnes puissent re-goûter à un petit bout de paradis dans ce monde depuis bien longtemps corrompu.